Lectures

Des Taupes à Caracas

Un livre de Geraldina Colotti

mercredi 27 avril 2016
Lecture .

 

Traduit de l’italien par Anne MARSALEIX
Préface de Maurice LEMOINE

Ce livre raconte un voyage en deux temps qui s’est déroulé sur une année : en février et mars 2011, puis en janvier et février 2012.

S’il ne verse pas dans le retour au tiermondisme, la recherche stérile de « modèles » ou l’enthousiasme sénile de l’ancien combattant, cet ouvrage assume donc un parti-pris. Du costume de l’enthousiaste ou de celui de l’impartiale, aucun ne me convient vraiment. La vie m’a appris que la plus précieuse des libertés, même dans des situations difficiles, voire extrêmes, est celle de pouvoir choisir. En politique, si vous ne faites pas de choix, quelqu’un d’autre s’en chargera, et cela fait partie du jeu. 
Pour ce que j’en ai vu, l’essence du Venezuela bolivarien se situe dans le réveil d’une extraordinaire participation populaire : la passion pour la politique, au sens de la gestion de la polis, par l’exercice constant de l’agora par les exclus, ces « affreux, sales et méchants » qui, aux confins épuisés de la gauche comme il faut, suscitent « le dégoût et l’horreur » qu’exprimait Tocqueville à l’évocation d’Auguste Blanqui. 
Dans ce livre, ce sont surtout eux, les « invisibles », qui parlent : des femmes et des hommes de toutes les couches populaires, devenus protagonistes au pied levé.

Extraits de l’introduction

Geraldina Colotti, Des Taupes à Caracas, aux Editions du Cerisier, 240 pages, mars 2016, 17 euros.