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La naissance d’Attac et du mouvement altermondialiste

Dans La Fabrique de l’Histoire sur France culture

dimanche 16 septembre 2018   |   Mémoire des luttes
Lecture .

Avec Bernard Cassen, Annick Coupé, Marc Le Glatin, Ignacio Ramonet, Aurelie Trouvé, Christophe Ventura.

 

Il y a vingt ans, alors que l’Asie est frappée par une grave crise économique due à la spéculation, ATTAC naît d’une volonté collective d’encadrer les marchés financiers. Le documentaire de Romain Masson et Séverine Cassar retrace l’histoire de la naissance de l’ONG.

En décembre 1997, Ignacio Ramonet, directeur du Monde diplomatique, signe un éditorial intitulé « Désarmer les marchés » et véritable réquisitoire contre la finance spéculative. Il y écrit notamment que « le désarmement du pouvoir financier doit devenir un chantier civique majeur si l’on veut éviter que le monde du siècle à venir ne se transforme en une jungle où les prédateurs feront la loi ». A la clé, de nombreuses propositions pour que la « financiarisation » cesse d’imposer sa logique à tous les autres champs : politique, économie, social parmi lesquelles la taxe Tobin qui concernerait toutes les transactions effectuées sur les marchés des changes afin de les stabiliser d’une part, et d’autre part de procurer des ressources à la communauté internationale. Le directeur du Monde diplomatique conclut son article par un vœu : « Pourquoi ne pas créer une ONG baptisée Action pour une Taxe Tobin d’Aide aux Citoyens (ATTAC) ? » Chiche ! répondent aussitôt les lecteurs du journal, emballés. Dans les semaines qui suivent la parution de l’article, lettres et fax arrivent par milliers au siège du Monde diplomatique, encourageant la naissance d’Attac. Explorer cet univers vingt ans plus tard soulève de nombreuses questions : comment un journal d’opinion a-t-il pu relier à l’échelle planétaire des groupes d’individus qui partageaient la même contestation du monde ? Comment a-t-il accompagné l’émergence d’Attac et contribué à l’essor du mouvement altermondialiste ? Quels ont été les freins à une traduction politique de ce mouvement ? 

Avec Ignacio Ramonet, directeur du Monde diplomatique de 1996 à 2006 et co-fondateur d’Attac ; Bernard Cassen, ancien directeur général du Monde diplomatique de 1996 à 2006, co-fondateur d’Attac et premier président d’Attac entre 1998 et 2002 ; Marcel Le Glatin, chargé des questions culturelles au sein du bureau d’Attac (entre 2000 et 2004) aujourd’hui président des Amis du Monde diplomatiqueChristophe Ventura, chargé des relations internationales au siège d’Attac, aujourd’hui chercheur et enseignant en relations internationales ; Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac ; Aurélie Trouvé, co-présidente et porte-parole d’Attac France et Philippe Duchatel, membre du conseil d’administration d’Attac 92. 





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