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VERS LA CRÉATION DE NOUVELLES INSTITUTIONS FINANCIÈRES INTERNATIONALES

Les BRICS passent à la vitesse supérieure

lundi 28 juillet 2014   |   Mémoire des luttes
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Le sixième sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s’est tenu du 14 au 16 juillet à Fortaleza au Brésil. Une déclaration commune en 72 points y a été adoptée, qui aborde les principaux foyers de crises de la géopolitique mondiale, de la République centrafricaine à Gaza. A cet égard, la Russie et la Chine ont exprimé leur soutien à la candidature du Brésil et de l’Inde à un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Mais ce sont surtout les initiatives prises par les BRICS en matière financière qui témoignent de la montée en puissance internationale de ce bloc. Ont ainsi été décidées :

  • la création d’une banque de développement dotée d’un capital initial de 50 milliards de dollars qui pourra être porté à 100 milliards, fournis à parts égales par les 5 pays. Le siège de la banque sera situé à Shanghai. Son premier président, nommé pour un mandat de 5 ans sera un Indien. Lui succèderont un Brésilien, puis un Russe, puis un Sud-Africain, puis un Chinois. 

  • la mise en place d’un fonds de réserves de change commun d’un montant de 100 milliards de dollars. La Chine en sera le premier contributeur (41 milliards), suivie de la Russie, de l’Inde et du Brésil (18 milliards) et enfin de l’Afrique du Sud (5 milliards).

  • la création d’un fonds de financement des infrastructures doté d’un capital initial de 10 milliards de dollars.

Malgré toutes les précautions oratoires, notamment celles de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, ces nouvelles institutions financières sont un coup porté à l’hégémonie des succursales du Département américain du Trésor que sont le Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et, à terme, à celle du dollar. Elles ont de toute évidence une dimension géopolitique que les médias occidentaux ont eu tendance à traiter avec scepticisme. A noter cependant que le Financial Times de Londres leur a consacré une page entière et extrêmement documentée dans son édition du 17 juillet. En revanche, en Amérique latine, c’est cette dimension qui a surtout été mise en avant car la région n’a pas oublié les ravages des plans d’ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale.

Pour mesurer les espoirs que suscite la création de ce nouveau dispositif financier au sud du Rio Grande, Mémoire des luttes propose la lecture de quatre textes en espagnol :

 





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