Lectures

Sortons de l’euro, vite !

de Jacques Nikonoff

samedi 23 avril 2011
Lecture .

« Bouclier » censé protéger de la spéculation, la monnaie unique était le moyen quasi miraculeux de terrasser toutes les difficultés : inflation, chômage, récessions… La crise de l’euro et de l’Union européenne, qui a éclaté fin 2009, a balayé ces croyances. Nos dirigeants s’acharnent pourtant à faire perdurer le mythe de sa monnaie « protectrice ».

La crise de l’euro traduit d’abord une fragmentation de l’Europe et de la zone euro. Le couple franco-allemand connaît un divorce de fait : la gestion de la monnaie s’est faite au détriment des intérêts de la France, mais aussi de la majorité de ses partenaires de la zone euro. Seuls les dirigeants allemands ont tiré profit de l’euro fort, ont engrangé les excédents commerciaux réalisés en grande partie sur les autres pays européens. Désormais, ils déséquilibrent dangereusement l’économie européenne, accentuent la situation d’endettement public des pays de l’Europe du Sud… et n’entendent pas montrer la moindre solidarité. La stratégie économique allemande est très néfaste. Est-il possible de se voiler la face plus longtemps ? De la droite à la gauche, il s’est fait en France un consensus qui accepte l’ordre monétaire néolibéral incarné par l’euro.

Le désordre économique ne va pas s’arrêter. Il faut prendre les devants, affronter les graves difficultés européennes et sortir à temps de l’euro.

L’euro interdit de véritables politiques sociales, industrielles et le plein-emploi. Il faut sortir de l’euro. Au plus vite !

JACQUES NIKONOFF est professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-8. Ancien élève de l’École nationale d’administration, il a été Attaché fi nancier à New York pendant plusieurs années. Porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), ex-président d’Attac, il a été ouvrier soudeur et syndicaliste dans une grande entreprise.

 

Sortons de l’euro, vite !, de Jacques Nikonoff, aux éditions des Mille Et Une Nuits, 19 euros.