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L’ALBA se mobilise face au virus Ebola

mercredi 22 octobre 2014   |   Mémoire des luttes
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Le 20 octobre, La Havane (Cuba) a accueilli un sommet extraordinaire de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA-TCP) consacré au virus Ebola.

Les plus hautes autorités d’Antigua-et-Barbuda, de la Bolivie, de Cuba, de la Dominique, de l’Equateur, du Nicaragua, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les Grenadines et du Venezuela ont participé à l’événement, en présence de délégations d’Haïti, des Nations unies (avec David Nabarro, le représentant spécial de l’ONU pour Ebola), du Bureau régional des Amériques de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO).

Les pays de l’ALBA ont adopté une déclaration commune dans laquelle ils décident de mettre en commun leurs moyens politiques, financiers, sanitaires et médicaux pour faire face, en Amérique latine et dans la Caraïbe, « à ce qui peut se convertir en l’une des plus graves pandémies de l’histoire humaine ».

De même, ils souhaitent consolider leur engagement et réaffirmer leur solidarité active avec les pays touchés par le virus et ceux qui sont le plus vulnérables face à la propagation de cette épidémie qui ne bénéficie toujours pas d’une mobilisation suffisante « des ressources internationales pour mener des actions rapides et efficaces ». Jusqu’à présent, Cuba a envoyé du personnel médical de haut niveau en Afrique de l’Ouest (voir notre encadré) et le Venezuela a consenti une aide financière de cinq millions de dollars pour les pays de cette région versée aux services du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon.

Ce document expose en vingt-trois points la stratégie de l’ALBA-TCP face à Ebola et détaille les moyens d’action dont va se doter le bloc progressiste pour sa mise en oeuvre. Mémoire des luttes publie le texte intégral issu de ce Sommet, ainsi que les interventions de plusieurs responsables des pays membres et des institutions internationales qui y ont participé : 

Declaracion de la cumbre extraordinaria (PDF – 114.3 ko)

 

Diplomatie Ebola

Les mots du secrétaire d’Etat américain John Kerry sont forts. Vendredi 17 octobre, il a ainsi déclaré qu’il louait « le courage des personnels de santé cubains qui entreprenaient ce défi » consistant à lutter contre Ebola en Afrique de l’Ouest. Et d’annoncer que tout médecin ou personnel cubain pourrait être soigné, si nécessaire, dans l’hôpital militaire mis en place par l’administration Obama à Monrovia (Liberia).

Le même jour, dans un article intitulé « L’heure du devoir », Fidel Castro considérait pour sa part que la coopération en matière de lutte contre Ebola « entre deux Etats qui ont été adversaires pendant tant d’années » devait désormais constituer « un objectif qui [pouvait] et [devait] être recherché ».

Emboîtant le pas, l’éditorial du New York Times daté du 19 octobre« Cuba’s Impressive Role on Ebola », saluait également l’implication de La Havane et plaidait pour une restauration « (d)es relations diplomatiques avec Cuba ».

La menace du virus et son introduction aux Etats-Unis vont-elles redistribuer les cartes géopolitiques ?





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