Initiatives

Dix ans après le premier Forum social mondial de Porto Alegre

Tensions globales et altermondialisme

A lire dans la dernière livraison de la revue ContreTemps (numéro 11, 3ème trimestre - septembre 2011)

vendredi 23 septembre 2011
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Résumé :

Cet article tente d’analyser le bilan et les acquis du processus des Forums sociaux et du mouvement altermondialiste depuis 2001 et de discuter leur avenir tandis que le contexte géopolitique et économique international est marqué par un approfondissement de la crise systémique du capitalisme.

Quel est l’impact du Forum social mondial (FSM) et du mouvement altermondialiste dans les luttes actuelles ? Quelles sont les perspectives pour la construction d’un rapport de forces durable face aux forces du capital à l’échelon mondial ?

Le FSM et le mouvement altermondialiste restent-ils des acteurs centraux des luttes dans cette phase actuelle ? Quelles relations construire avec ceux du "printemps arabe" ou les "Indignés" ?

Comment envisager la relation des mouvements sociaux avec la transformation politique ?

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http://www.contretemps.eu/node/1008

 

Extraits :

"Huit Forums sociaux mondiaux (FSM), un Forum polycentrique (c’est-à-dire organisé dans plusieurs pays de différentes régions du monde dans la même période), une « Journée globale d’actions » et une « Année globale d’actions » ont accompagné une décennie tumultueuse ( 2001-2011) qui a propulsé le monde dans une période de forte instabilité géoéconomique et géopolitique (...)

(...) Aujourd’hui, l’idéal altermondialiste est confronté à une contradiction. Son propos rentre indéniablement en résonance avec l’orientation générale d’un capitalisme dont la logique d’accumulation sans fin et de développement permanent des interdépendances entre Etats accompagnera ces derniers, dans une longue perspective historique, vers « la formation d’unités (d’intégration et de domination) plus englobantes » selon la formule du philosophe et sociologue Norbert Elias (...)

(...) Mais quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir du projet de démocratie mondiale porté par une partie du mouvement altermondialiste – nous lui préférons celui de construction d’un intérêt général international -, les conditions socio-historiques actuelles empêchent sa réalisation politique concrète.(...)

(...) Le processus du FSM doit gérer un passage de relais entre sa période européenne et latino-américaine et son élargissement géographique et politique à l’Afrique et l’Asie. Si ce dernier est positif et en phase avec l’évolution du contexte international, il ne lui assure pas encore la même accumulation de forces mobilisées et forgées autour de luttes communes intégrées, ni les mêmes relais politiques et logistiques ancrés dans un espace géographique modelé par des victoires sociales et politiques.(...)

(...) Par ailleurs, avec le développement des luttes sociales et politiques actuelles (celles visibles dans le monde arabe, en Europe ou en Amérique latine ou celles connues mais non visibles en Asie et d’autres pays du Sud), une nouvelle génération d’acteurs politico-sociaux est née. Si elle semble avoir hérité d’une partie de la culture et des revendications du processus du FSM, elle n’a que peu de liens avec lui."





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