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Elections législatives du 6 décembre au Venezuela : la revue de presse de Mémoire des luttes

lundi 16 novembre 2015   |   Mémoire des luttes
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La Table pour l’unité démocratique (MUD) a remporté les élections législatives du 6 décembre. Elle obtient 112 sièges sur les 167 de l’Assemblée nationale. Ce faisant, la coalition de droite s’assure ainsi une majorité qualifiée des 2/3, fixée à 111 sièges.

Pour sa part, le Grand pole patriotique (GPP) disposera de 55 député(e)s pour cette nouvelle mandature (5 janvier 2016 – janvier 2021).

Tout au long de la campagne, Mémoire des luttes a alimenté une revue de presse multilingue. Nous proposons désormais de nouvelles analyses sur les conséquences de ce changement de majorité.

Victoire de l’opposition vénézuélienne aux élections : et maintenant ? Le point de vue de Christophe Ventura.


Election après élection, les allégations contre le Conseil national électoral (CNE) (es) : ¿Ahora la oposición sí cree en el Consejo Nacional Electoral


Les quatre mensonges de l’opposition avant le scrutin (es) : Las cuatro mentiras de la oposición previo a parlamentarias


Les médias de droite jubilent sélectivement : www.telesurtv.net/Medios-de-derecha-destacan-triunfo-opositor-en-Venezuela


L’ancien chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, est arrivé au Venezuela où il participera à l’observation des élections. Il rencontrera le président Nicolás Maduro et affirme qu’il « respectera » la souveraineté du pays (es) : www.telesurtv.net/Zapatero-se-compromete-a-respetar-proceso-electoral-venezolano


Fin de la campagne officielle. Vendredi 4 décembre à minuit, la campagne officielle se termine au Venezuela. Le Grand pôle patriotique (GPP) organise son dernier meeting jeudi 3 décembre sur l’avenue Bolivar de Caracas tandis que la Table pour l’unité démocratique (MUD) mobilise ses soutiens avenue Francisco de Miranda (es) : http://www.telesurtv.net/Venezuela-Culmina-campana-electoral-para-elecciones-parlamentarias


Depuis Paris où elle participe aux travaux de la COP 21, la présidente du Brésil Dilma Rousseff rejette toute idée d’activer la "clause démocratique" du Mercosur contre le Venezuela. Cette idée a été formulée par le nouveau président de droite de l’Argentine, Mauricio Macri (Lire notre dossier « Restauration conservatrice en Argentine ») : www.em.com.br/dilma-descarta-usar-clausula-democratica-do-mercosul-contra-venezuela


Enjeux, polarisation politique, assassinat de Luis Manuel Díaz (Trois suspects arrêtés par les autorités : www.notiminuto.com/tres-sospechosos-del-asesinato-de-luis-diaz-fueron-capturados), Etats-Unis en embuscade, perspectives : une réflexion du journaliste uruguayo-vénézuélien Aram Aharonian sur le site Rebelion (es) : www.rebelion.org/noticia.php ?id=206268


« Mauricio Macri en Caracas ». Par Temir Porras (es) : www.notiminuto.com/mauricio-macri-en-caracas


Aucun dirigeant de l’opposition n’assiste aux funérailles de Luis Manuel Díaz, assassiné le 25 novembre (voir nos précédentes informations) : http://www.ultimasnoticias.com.ve/video---por-que-los-dirigentes-de-ad-no-asistieron


Les neuf engagements de Nicolas Maduro devant les candidats du « Grand pôle patriotique » (es) : http://www.noticias24.com/jorge-rodriguez-encabeza-encuentro-con-voceros-del-poder-popular-desde-el-poliedro


Le directeur de campagne du PSUV, Jorge Rodriguez, porte plainte contre Henry Ramos Allup pour diffamation et calomnie. Le dirigeant de la Table pour l’unité démocratique (MUD, opposition) accuse le PSUV dans l’assassinat de Luis Díaz. Selon M. Rodriguez, Luiz Díaz était bien connu comme délinquant dans l’Etat de Guárico et faisait partie d’une bande criminelle appelée « Los Plateados ». Et d’ajouter que M. Diaz faisait l’objet d’une investigation pour homicide en 2010.

¿Quién era Luis Manuel Díaz, el secretario de AD asesinado ? (es) : www.ultimasnoticias.com.ve/quien-era-luis-manuel-diaz-el-secretario-de-ad-ase


La mission électorale de l’Unasur déplore la mort du dirigeant politique Luis Diaz, chef du parti Action démocratique pour la commune d’Altagracia d’Orituco située dans l’Etat de Guárico (centre du Venezuela) : www.ultimasnoticias.com.ve/asesinado-secretario-de-ad-en-altagracia-de-orituc (es)

Déclaration de l’Unasur (26 novembre 2015) : www.ultimasnoticias.com.ve/unasur-rechaza-asesinato-de-secretario-de-ad-en-gu (es)



L’opposition refuse de signer la charte de reconnaissance des résultats électoraux de l’Unasur : www.el-nacional.com/politica/MUD-documento-aceptacion-resultados-Unasur


Luis Britto García, intelectual, abogado y escritor venezolano : “Si la oposición gana la mayoría en la Asamblea Nacional desde luego que intentará un golpe a la paraguaya” : www.correodelorinoco.gob.vebritto-garcia-si-oposicion-gana-mayoria-an-desde-luego-que-intentara-un-golpe-a-paraguaya


Quand l’Agence nationale de sécurité (NSA) des Etats-Unis espionne massivement la compagnie pétrolière du Venezuela, PDVSA. Par Christophe Ventura.

Mercredi 18 novembre, le site d’investigation The Intercept, fondé par le journaliste Glenn Greenwald, et la chaîne sud-américaine continentale Telesur, ont révélé l’espionnage massif de PDVSA – fer de lance économique de la Révolution bolivarienne – depuis 2011. Plus de 10 000 employés de l’entreprise publique ont ainsi été illégalement surveillés et espionnés par les services de la NSA, en lien direct avec l’ambassade des Etats-Unis à Caracas.
Ces révélations ont été rendues possibles grâce aux documents classifiés « ultra-secrets » de la NSA fournis par le lanceur d’alertes Edward Snowden.
Elles confirment la multiplication des actes d’ingérence des Etats-Unis au Venezuela, tandis que la tension entre les deux pays augmente à mesure que l’échéance des élections législatives du 6 décembre se rapproche.
Déjà la semaine dernière, le chef du « SouthCom » (US. Southern Command, force combattante des Etats-Unis composée de 1 200 hommes stationnés dans la Caraïbe) a dû admettre publiquement la violation récente de la souveraineté aérienne du Venezuela par un avion militaire américain. Le général John Kelly a dû ainsi présenter ses excuses au gouvernement de Caracas.
Le président Nicolas Maduro exige désormais de connaître le nom des agents américains impliqués dans l’opération d’espionnage qui a entre autres servi au gouvernement de Washington à prendre des sanctions contre PDVSA et à lancer des opérations contre ses dirigeants. La question se pose de savoir si ces agissements ont également servi les intérêts commerciaux des entreprises américaines du secteur pétrolier et énergétique.
Le gouvernement bolivarien a également fait savoir qu’il allait procéder « à une révision des relations avec les Etats-Unis ».
Pour sa part, le porte-parole du Département d’Etat américain, John Kirby, a indiqué que son pays répondra à Caracas sur toutes ces questions par les « canaux diplomatiques ».

Ci-joint, le communiqué officiel (en espagnol) de protestation du Venezuela intitulé « Venezuela rechaza espionaje de EE. UU. a Pdvsa ».

L’enquête (en anglais) de The Intercept et de Telesur  : https://theintercept.com/2015/11/18/overwhelmed-nsa-surprised-to-discover-its-own-surveillance-goldmine-on-venezuelas-oil-executives/


Washington Seeks Observers That it Can Influence in Venezuela’s Election (en). Par Mark Weisbrot. Ou pourquoi les observateurs électoraux de l’Organisation des Etats américains (OEA) ne sont ni crédibles ni impartiaux : http://www.huffingtonpost.com/mark-weisbrot/venezuela-election-us_b_8554750.html


L’ancien président de la République orientale de l’Uruguay, José « Pepe » Mujica, rompt ses relations avec son ancien ministre des affaires étrangères, Luis Almagro. Ce dernier, actuel secrétaire général de l’OEA, met en cause le système électronique de vote vénézuélien dans une lettre adressée à la présidente du Conseil national électoral (CNE) du pays, Tibisay Lucena. Monsieur Mujica « regrette le chemin [dans lequel] s’engage [Luis Almagro] ». Et d’ajouter, s’adressant directement à son ancien ministre : « Je le sais irréversible, et c’est pourquoi je te dis adieu ». Caracas a décidé de ne pas permettre aux observateurs de l’OEA de venir dans le pays pour suivre les élections du 6 décembre (voir article ci-dessus).
Dans Pagina 12 (en es) : http://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-286484-2015-11-19.html


La crise économique qui frappe de plein fouet les pays d’Amérique Latine exportateurs de matières premières est particulièrement commentée dans le cas du Venezuela par les vautours médiatiques habituels. Dans les conditions décrites par cette immense majorité de medias internationaux, le lecteur en conclura que seul un fou endoctriné, un sadomasochiste pervers, voire les deux, peuvent continuer à soutenir un tel processus politique. La chose semble entendue, le chavisme va perdre les prochaines élections du 6 décembre 2015. Or, qu’en est-il vraiment ? Le mois de décembre sonnera-t-il le glas de la Révolution bolivarienne ? Rien n’est moins sûr.





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