Depuis plusieurs mois, des mouvements étudiants se développent au Chili pour exiger des universités publiques et gratuites et manifester un rejet, largement partagé par l’ensemble de la population, de la politique économique et sociale du gouvernement de droite mené par M. Sebastián Piñera.
En réponse à ce mouvement démocratique d’une ampleur rarement observée dans le pays, M. Piñera, dont l’impopularité connait un record avec seulement 26 % de la population qui se déclare satisfaite de sa politique, a choisi la manière forte. Jeudi 4 août, le gouvernement, après les avoir interdites, a violemment réprimé les manifestations qui ont rassemblé des centaines de milliers de personnes dans le pays et dans la capitale, Santiago du Chili. Une centaine de blessés est à déplorer et 874 personnes ont été arrêtées par les forces de police.
Le mouvement étudiant ne s’en laisse pas conter et appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 9 août. Le 24 et le 25 août, les mineurs et de nombreux autres secteurs de la société se joindront aux étudiants pour une journée de grève nationale.
Mémoire des luttes publie un communiqué de solidarité de la Fédération syndicale étudiante de Dijon et plusieurs articles en espagnol décrivant l’ampleur et la diversité de ce mouvement.
Communiqué de France Amérique Latine
Solidarité avec le mouvement étudiant chilien !
Depuis plusieurs mois, un mouvement étudiant d’ampleur historique depuis la fin de la dictature se développe au Chili. Une nouvelle génération de citoyennes et citoyens se mobilise pour exiger des universités publiques et gratuites, tout en questionnant un système éducatif marchandisé et municipalisé, héritage laissé par le régime militaire du Général Pinochet, et jamais remis en cause depuis par les gouvernements élus.
Ce sont des dizaines de milliers d’étudiants universitaires et du secondaire qui sont en mouvement autour du mot d’ordre « l’éducation est un droit, pas un commerce ! », alors que le gouvernement de Sebastián Piñera refuse d’entendre leurs revendications. 34 élèves du secondaire sont même en grève de la faim depuis deux semaines. Ces derniers jours, Mr Piñera -au plus bas dans les sondages- a choisi la fuite en avant, avec pour seule réponse la criminalisation du mouvement social et la répression massive. Les manifestations des organisations syndicales étudiantes et d’enseignants ont même été interdites par le ministre de l’intérieur à Santiago et plus de 500 personnes arrêtées, le 4 aout dernier.
France Amérique Latine dénonce fermement cette répression, exige la libération des détenus et soutient les revendications étudiantes en faveur d’une profonde réforme démocratique du système éducatif chilien.
Paris, 8 août 2011.
Communiqué de la Fédération syndicale étudiante de Dijon :
http://uged.fse.over-blog.com/article-...laique-crit-80511311.html
Appel pour la démocratie au Chili (Le Monde diplomatique édition chilienne)
http://www.lemondediplomatique.cl/Llamamiento-de-Democracia-para.html
Represión del movimiento estudiantil en Chile
Estudiantes de secundaria duramente reprimidos
Retrato urgente de la lucha de los estudiantes chilenos
Andrés Figueroa Cornejo (05-08-2011)
Más de 500 estudiantes detenidos en protestas
Camila Vallejo : "El centro de Santiago se encuentra en estado de sitio"
(05-08-2011)
Llamado internacional
"En defensa de la vida de los estudiantes chilenos y la educación pública"
(05-08-2011)
34 estudiantes en huelga de hambre