Mercredi 14 février à 19 heures au Lieu-Dit
6, rue Sorbier, Paris 20°
Les 50 ans de la mort du Che en octobre 2017 sont passés presque inaperçus. On aurait pu penser que sa mémoire avait été recouverte par l’indifférence des temps nouveaux. Erreur : il n’aura fallu qu’une exposition bien anodine organisée par la mairie de Paris pour déchaîner les réactions (et la Réaction). Boucher, assassin, tortionnaire, terroriste, père spirituel de Daech. On aura tout lu et tout entendu. Difficile de ne pas voir dans cette campagne idéologique la volonté de détruire la figure d’un des rares révolutionnaires du 20°siècle encore célébré en Amérique latine, au Moyen Orient, en Afrique. Curieuse concordance des temps, le centième anniversaire d’octobre 1917 a coïncidé avec le cinquantième anniversaire de la mort d’Ernesto Guevara qui osa dénoncer publiquement la dégénérescence soviétique. Il ne s’agit pas de faire l’apologie du Che mais de restituer ses idées, ses tâtonnements, sa conception anti bureaucratique du pouvoir, alors que certains à gauche et à l’extrême gauche le rendent responsable des impasses cubaines plus d’un demi-siècle après son départ de La Havane. Sa vie politique n’aura duré que 13 ans. Guérillero à 28 ans, ministre et dirigeant d’une révolution victorieuse à 31 ans, assassiné à 39 ans, sa pensée était en pleine évolution.
Pour en débattre, la SLM invite Janette Habel, membre du conseil scientifique d’Attac, maître de conférences, chercheur à l’Institut des hautes études d’Amérique latine, spécialiste de Cuba.
Informations : www.societelouisemichel.org