En révélant par le menu l’ampleur du dispositif planétaire d’espionnage des Etats-Unis, et les menaces qu’il fait courir aux libertés des citoyens, Edward Snowden a rendu un grand service à tous les défenseurs des droits de l’homme, quel que soit le continent où ils se trouvent. Compte tenu des énormes risques personnels qu’il a pris, son attitude mérite la reconnaissance et le respect.
C’est pourquoi on aurait attendu des gouvernements européens, principales cibles – et d’ailleurs désignées comme telles – de la National Security Agency (NSA), qu’ils répondent favorablement à la demande d’asile politique formulée par ce lanceur d’alerte désormais traqué par tous les services de renseignement des Etats-Unis. Malheureusement, en s’alignant de fait sur l’administration Obama, aucun d’entre eux n’a jugé bon de mettre ses actes en accord avec les principes qu’il proclame dans les forums internationaux, et qui figurent d’ailleurs dans les textes de l’Union européenne.
En répondant favorablement à la demande d’asile humanitaire que lui a officiellement soumise le dissident américain Edward Snowden – et comme Evo Morales, pour la Bolivie, et Daniel Ortega, pour le Nicaragua, avaient également par avance accepté de le faire –, le président vénézuélien Nicolas Maduro et, avec lui, l’Amérique latine ont repris le flambeau laissé à terre par les gouvernements européens.
Dans le combat qui s’annonce pour la liberté et la sécurité d’Edward Snowden, nous appelons les citoyens européens et, en particulier, les responsables politiques, associatifs et syndicaux, à signer cet appel pour affirmer leur solidarité avec les forces et les dirigeants progressistes latino-américains, et tout particulièrement avec le président Maduro.
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LISTE DES PREMIERS SIGNATAIRES
- Manuel Castells, professeur et directeur de l’Internet Interdisciplinary Institute à l’Open University de Catalogne, Barcelone (Espagne).
- Susan George, écrivain, présidente du Conseil d’administration du Transnational Institute (France)
- Ignacio Ramonet, président de Mémoire des luttes, directeur du Monde diplomatique en español (Espagne)
- Carmen Castillo, cinéaste, écrivain (France)
- Jean-Luc Mélenchon, député européen, co-président du Parti de gauche (France)
- Maite Mola, responsable internationale du Parti communiste d’Espagne (Espagne)
- Gianni Vattimo, philosophe, député européen (Italie)
- Micol Savia, avocate, représentante de l’Association internationale des juristes démocrates auprès des Nations Unies, Genève (Suisse)
- Bernard Cassen, président d’honneur d’Attac et secrétaire général de Mémoire des luttes (France)
- Teresa Carballeira, professeur de droit public, Université de Saint-Jacques de Compostelle (Espagne)
- Noël Dolla, artiste peintre (France)
- Margarita Ledo, professeure, Université de Saint-Jacques de Compostelle (Espagne)
- Francis Wurtz, député européen honoraire (France)
- Françoise Alamartine, secrétaire nationale adjointe en charge des relations internationales de Europe Ecologie Les Verts (France)
- Roberto Savio, fondateur de l’agence IPS (Italie)
- Gus Massiah, membre fondateur du Cedetim/Ipam (France)
- Denis Duclos, philosophe, directeur de recherches au CNRS (France)
- Santiago Alba, écrivain (Espagne)
- Armand et Michèle Mattelart, professeurs, essayistes (France)
- Pierre Conesa, maître de conférences à Sciences Po Paris (France)
- Pouria Amirshahi, député (France).
- Juan Torres, économiste, Université de Séville ( Espagne)
- Francisco Jarauta, philosophe, Université de Murcie ( Espagne)
- Salim Lamrani, maître de conférences à l’Université de la Réunion (France)
- Lina Galvez, Université Pablo de Olavide, Séville (Espagne)
- Pascual Serrano, journaliste, essayiste (Espagne)
- Ricardo Garcia Zaldivar, économiste, Université Carlos III Madrid (Espagne)
- Christophe Ventura, rédacteur en chef de Mémoire des luttes (France)
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