A Copenhague, le 16 décembre, lors de la rencontre avec les mouvements sociaux à laquelle participait également Hugo Chavez, le président bolivien Evo Morales a proposé un référendum mondial sur le changement climatique.
" Comment les peuples du monde peuvent-ils décider de l’avenir de l’humanité ? Par un référendum mondial sur le changement climatique. Qu’ils décident, par leur vote, et en conscience, du destin de l’humanité. Comme dirigeant syndical, j’ai une petite expérience : si nous sommes organisés, conscientisés et unis, nous pouvons changer de petites choses comme de grandes choses. Je crois en nos mouvements sociaux. Ils connaissent leurs problèmes, ils connaissent aussi les solutions.
Je veux vous lire cette première proposition de référendum :
1. - Êtes-vous d’accord pour rétablir l’harmonie avec la nature, et pour reconnaître les droits de la Terre-Mère ?
2. - Êtes-vous d’accord pour changer ce modèle de surconsommation et de gaspillage qu’est le système capitaliste ?
3. - Êtes-vous d’accord pour que les pays développés réduisent et réabsorbent leurs émissions de gaz à effet de serre, afin que la température ne monte pas de plus d’un degré ?
4. - Êtes-vous d’accord pour affecter à cet objectif tout ce qui a été dépensé dans les guerres, et pour consacrer à la lutte contre le changement climatique un budget supérieur à celui de la défense ?
5. - Êtes-vous d’accord pour mettre en place un tribunal de la justice climatique qui jugera ceux qui détruisent la Terre-Mère ?
(Cris et applaudissements d’approbation de la salle à chacune des questions.)
Camarade Chavez, le document vient d’être approuvé dans ce Sommet sur le changement climatique. Je salue à nouveau l’effort et la mobilisation des mouvements sociaux. Nous sommes des présidents alliés des mouvements sociaux. Je veux continuer à apprendre de vous. Je suis élève des mouvements sociaux de Bolivie et du monde.
Je veux vous dire que je ne me sens pas seul. Ne vous sentez pas non plus seuls dans cette lutte pour la vie, pour l’humanité, pour la défense de la Terre-Mère. Il est indispensable que les mouvements sociaux nous accompagnent, nous, les présidents qui essayons d’exprimer la pensée de nos peuples. Seuls, Evo ou Hugo, nous ne pouvons avancer. Mais si les peuples nous accompagnent, nous sommes ici pour changer les politiques capitalistes qui font tant de mal à l’humanité.
La patrie ou la mort ! Nous vaincrons ! La planète ou la mort ! Quand, quand, bon sang !".
Article publié sur le site de larevolucionvive.org