Débat organisé en partenariat par France Amérique Latine et Les Amis du Monde diplomatique de Paris, avec le soutien de La Fondation Gabriel Péri
Avec
- Fabrice PENASSE, chargé de mission Amérique Latine au CCFD-Terre Solidaire
- Patrick MENGET, président de Survival International
Le jeudi 22 novembre 2012 de 19 heures à 20 h 30 (entrée libre)
À la Maison de l’Amérique Latine, 217, boulevard Saint Germain, Paris, Métro Solférino
À l’approche du Forum Pan Amazonien de Cobija, par Fabrice Penasse
Le prochain Forum Pan Amazonien se tiendra en Bolivie, à Cobija, du 28 novembre au 1er décembre de cette année. Après Santarêm 2010, le Forum de Cobija sera le lieu naturel où convergent les acteurs de la région : organisations indigènes, ONG, universitaires, mouvements paysans.... afin de partager de l’information entre les acteurs concernés et d’articuler la société civile de la région et des sous régions
Face aux politiques économiques prédatrices des ressources naturelles, les organisations indigènes et rurales de l’Amazonie se mobilisent. La dynamique des Forums Pan Amazoniens dénonce les impacts des projets énergétiques et industriels, la déforestation et la construction d’infrastructures continentales.
Elle vise surtout à mettre en place des stratégies d’organisation des acteurs sociaux, au-delà des frontières nationales, permettant aux peuples de l’Amazonie de faire face aux menaces des états et des multinationales qui ont décidé de mettre la main sur les immenses ressources naturelles que renferme cette région de 7 millions de km2.
Les défis amazoniens, entre patrimonialisation et intégration économique, par Patrick Menget
La politique de développement et d’intégration de l’Amazonie au Brésil depuis les années 70 a amené de profonds bouleversements des écosystèmes amazoniens et des transformations de son économie, mais aussi une redécouverte de ses habitants traditionnels, tant indiens que créoles.
Deux logiques s’opposent autour du développement de cette macro-région, la première qui semble l’emporter au niveau fédéral est de faire de celle-ci un grenier à soja et un immense pâturage, une puissante source d’énergie hydro-électrique et de minerais précieux et de connecter ainsi l’Amazonie au Brésil « utile », la seconde est tournée vers la préservation du capital « forêt » et des populations traditionnelles -jamais consultées lors du lancement des projets nationaux- qu’elles soient indigènes, métisses ou urbaines.
Un courant important se dessine pour faire entrer les Indiens, puis les descendants d’esclaves noirs (quilombolas) et enfin les « populations vivant de ressources coutumières » (autrement dit les caboclos ou ribeirinhos) dans des territoires préservés. Cette patrimonialisation du vivant entraîne de violentes confrontations, notamment des conflits fonciers. Le futur de l’Amazonie paraît aujourd’hui plus incertain que jamais.
Les AMD Paris | http://www.amis.monde-diplomatique.fr/article3396.html
http://www.franceameriquelatine.org