Jair Bolsonaro : une avance considérable sauf dans le Nordeste
Si Jair Bolsonaro (PSL) était en tête des sondages depuis un certain temps, son succès au premier tour des élections ce dimanche est encore plus important que prévu. Il obtient 46,03 % des votes exprimés contre 29,28 % pour Fernando Haddad (PT), une avance considérable qui le place à quatre petits points de la présidence du Brésil.
Seule la région Nord (« Norte » en brésilien), qui concentre 8 % de l’électorat, affiche un résultat équilibré (43 % pour Bolsonaro et 37 % pour Haddad). Dans les régions Sud (57 %), Sud-Est (53 %) et Centre-Ouest (58 %), Jair Bolsonaro aurait été élu dès le premier tour tandis que Haddad obtient environ 20 %.
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Fief historique et bastion du Parti des travailleurs résistant encore et toujours à la tentation libérale et, dans ce cas précis, anti-démocratique, le Nordeste donne une large victoire à Fernando Haddad, 51 % contre 26 % pour le candidat d’extrême-droite (un score néanmoins inférieur à celui de Dilma Rousseff en 2014). D’ailleurs, sur les 10 Etats (parmi 27) ayant placé Haddad devant Bolsonaro, on retrouve les 9 Etats du Nordeste. La région, qui représente 27 % de l’électorat, a apporté 46 % des voix recueillies par le candidat du Parti des travailleurs.
Un report de voix qui ne permet pas de rattrapage mathématique
Arrivé troisième du scrutin, le candidat du Parti démocratique travailliste (PDT) Ciro Gomes obtient un score honorable de 12,47 % tandis que la candidate écologiste Marina Silva (Rede), un temps favorite, termine huitième avec tout juste 1 %. Les autres candidats à gauche de l’échiquier politique cumulent 1,3 %. Ainsi, à supposer que la totalité de ces électeurs vote au second tour pour Fernando Haddad, celui-ci se rapprocherait timidement des 45 % : le compte n’y est pas.
En face, Jair Bolsonaro n’aurait besoin que des votes du candidat de la droite traditionnelle Geraldo Alckmin (PSDB), arrivé quatrième à 4,76 %. Or, trois autres candidats arrivés respectivement 5ème, 6ème et 7ème sont à droite : João Amoedo (NOVO, 2,50 %), Cabo Daciolo (PATRI, 1,26 %) et Henrique Meirelles (MDB, 1,20 %), soit un total cumulé de 55 %.
Ainsi présentée, l’équation semble jouée d’avance, surtout au vu de la haine de beaucoup d’électeurs à l’égard du PT, notamment au sein de la droite et du centre que Fernando Haddad doit tâcher de convaincre pour espérer diriger le pays.
A l’inverse, Bolsonaro, qui enregistre un important taux de rejet également, dispose déjà de solides soutiens tant parmi la droite économique que du côté des conservateurs : le puissant secteur de l’agro-business, les défenseurs des armes à feu ou encore les évangélistes tout aussi influents et qui pourraient se faire entendre davantage maintenant que la seule alternative est le retour du PT au pouvoir.
Un « outsider » qui n’a pas dit son dernier mot
En un mot, Fernando Haddad perdrait très probablement si le second tour devait avoir lieu demain. Pour autant, le combat est loin d’être perdu d’avance.
Ministre de l’éducation dans l’ombre de Lula, Haddad demeure méconnu en dehors de la ville de São Paulo dont il a été le maire et peut encore convaincre en dépit de l’apparente crispation de l’électorat. En effet, dans notre précédente démonstration, nous oubliions de mentionner un fait majeur. Si les votes blancs (2,65 %) et nuls (6,14 %) ne laissent pratiquement aucune marge de progrès pour le PT, il n’en va pas de même pour l’abstention. Celle-ci a atteint un niveau record (depuis 2002) de 20,3 %, et ce sont 29,9 millions d’hommes et de femmes qui ont préféré payer l’amende de 3,61 reais (environ 85 centimes d’euro) plutôt que de se rendre aux urnes.
Ainsi, pour l’emporter, le PT doit tout à la fois (1) s’assurer du report des votes de l’électorat de gauche, (2) limiter autant que possible celui de l’électorat de la droite et du centre sur Jair Bolsonaro, et (3) convaincre suffisamment d’abstentionnistes de se tourner vers Fernando Haddad. Le défi est de taille mais la fenêtre d’opportunité existe bien dans ce délai de trois semaines qui sépare les deux tours.
Place à la véritable campagne présidentielle
Les élections sénatoriales et législatives, ainsi que les élections des gouverneurs dans 13 des 27 Etats, sont terminées. Quant à l’élection présidentielle, elle comportait jusqu’ici 13 candidats dont deux étaient donnés largement favoris et ne cherchaient qu’à se qualifier pour le second tour.
Après ce premier tour confus, guidé par le vote utile et la haine de l’autre, une configuration qui a été à l’avantage de l’extrême-droite, Haddad devrait désormais être plus audible. Il peut et doit passer à la démonstration d’un véritable projet pour le Brésil, et contraindre son adversaire à se lancer dans une discussion de fond.
A ce titre, le ou les débats directs sera ou seront une étape-clé. En effet, Jair Bolsonaro, dont le programme demeure plus incomplet, a invoqué le motif de son état de santé suite à l’agression au couteau dont il a été victime début septembre pour ne pas participer aux débats télévisés du premier tour. Un argument bien réel qui cachait cependant une stratégie consistant à éviter la confrontation et à miser sur la grande efficacité de sa campagne sur les réseaux sociaux. Or cette stratégie ne pourra vraisemblablement pas être poursuivie dans l’entre-deux tours.
Outre la défense de son projet, Fernando Haddad doit continuer à alerter et tâcher de se faire entendre quant aux dangers que présente l’arrivée au pouvoir d’un candidat qui a multiplié les propos racistes, homophobes, violents, voire nostalgiques de la dictature. Il doit faire (au moins dans son attitude) le deuil de la destitution de Dilma Rousseff et de l’incarcération de Lula pour construire un front démocratique, nouer des alliances politiques et accepter des compromis sans pour autant perdre par là le soutien de l’électorat de gauche.
Un jeu d’équilibriste qui s’annonce difficile, mais qui n’est pas sans rappeler les années Lula et dont on aurait tort de croire qu’il est perdu d’avance. Conscient du caractère unique de cette campagne dans laquelle la droite traditionnelle a été balayée, Fernando Haddad affichait lors de son discours de dimanche soir sa détermination à convaincre tous les démocrates sans pour autant renier ses valeurs. Il terminait alors en ces mots : « Le second tour nous offre une opportunité en or de discuter face à face, les yeux dans les yeux, sans avoir peur d’être heureux, sans avoir peur du meilleur argument, pour remporter ces élections. Vive le Brésil, vive la démocratie, vive le peuple brésilien. »
Parole donnée aux candidats
A titre d’information documentaire, nous vous proposons la retranscription des interviews télévisées données lundi 8 octobre par les deux candidats à la présidence, Jair Bolsonaro et Fernando Haddad. Cette retranscription fidèle est tout juste accompagnée de quelques précisions. Nous vous laissons seuls juges des questions posées par les journalistes de la chaîne Globo et des réponses apportées par les candidats.
Interview de Fernando Haddad
Journaliste
Candidat Haddad, bonsoir, félicitations pour être arrivé en seconde position du premier tour. Avant tout, nous souhaiterions que vous profitiez de ce moment pour saluer les électeurs dans un message de 2 minutes pour lequel nous vous donnons une marge de 15 secondes.
Fernando Haddad
Bonsoir Renata, j’ai la grande satisfaction d’être avec vous ce soir, téléspectateurs, citoyennes et citoyens brésiliens, la grande satisfaction d’être au second tour avec votre soutien. C’est un honneur de pouvoir participer au second tour d’une élection présidentielle, situation dans laquelle nous pouvons confronter seulement 2 projets, ce qui rendra beaucoup plus claire pour vous la nature de chacun de ces projets. Nous, nous sommes du côté de la social-démocratie, de l’Etat de bien-être social qui garantit le droit du citoyen, qui garantit le droit du travailleur, qui respecte la Constitution de 1988, qui élargit les possibilités et les opportunités. Un projet qui vise à créer des emplois et des opportunités en matière d’éducation. Conformément à ce que j’ai dit tout au long de cette campagne, moi qui n’ai eu que 20 jours de campagne et ait réussi à rassembler 29 % des votes : plus de 30 millions de brésiliens et brésiliennes ont fait confiance à notre projet. J’ai dit qu’une personne doit, quand elle se lève, avoir un endroit où aller, comme je l’ai appris avec mon père. Et cela exige de la part des pouvoirs publics des opportunités d’emploi et d’éducation. Un contrat de travail signé dans une main et un livre dans l’autre. L’esprit apaisé par le désir de promouvoir le développement socialement inclusif.
Nous ne pouvons pas penser en une autre forme de développement. Le développement pour quelques uns n’est pas un développement. De cette manière, l’économie peut peut-être croître mais elle ne se stabilisera pas. La croissance qui nous intéresse est celle qui est partagée entre tous les brésiliens, surtout ceux qui sont les plus vulnérables. C’est ce projet de Brésil que nous voulons défendre dans ce second tour, et nous le ferons avec beaucoup de responsabilité et beaucoup de respect à votre égard, électeurs et électrices.
Journaliste
Candidat, votre programme de gouvernement prévoit la convocation d’une assemblée constituante pour modifier la Constitution brésilienne, celle que l’on appelle Constitution citoyenne et qui garantit notre démocratie et qui vient tout juste de fêter ses 30 ans. Les juristes disent que notre Constitution ne permet pas la convocation d’une constituante, seulement des amendements requérant l’approbation des trois-cinquième des députés et sénateurs, et ces amendements ne peuvent pas toucher aux fondements de la Constitution.
Un autre élément est que, il y a dix jours, l’ancien président du PT José Dirceu a dit au journal espagnol El País qu’il ne croyait pas en une victoire électorale de Jair Bolsonaro. Il a déclaré : « Dans le pays, c’est une question de temps pour que nous prenions le pouvoir. Nous allons prendre le pouvoir, ce qui est différent de gagner une élection. »
Que diriez-vous à vos opposants qui sont préoccupés pour la démocratie brésilienne dans le cas où vous seriez élu président ?
Fernando Haddad
Tout d’abord, sur votre première question, nous avons revu notre position. Nous allons faire les réformes nécessaires par amendements. Quelles réformes ?
La première est la réforme de l’impôt. Au Brésil, celui qui finance l’Etat, c’est le pauvre, malheureusement. Celui qui paye le plus d’impôt proportionnellement à son salaire, c’est le pauvre. Et les très riches ne payent absolument rien. Ils payent une part très faible de leur salaire. Cette réforme de l’impôt sera faite par amendement constitutionnel, et permettra l’exemption d’impôt sur le revenu jusqu’à 5 salaires minimum [1], une proposition que nous défendons depuis janvier 2018 [2] et qui fait partie de notre projet de gouvernement.
Seconde réforme importante, la réforme bancaire. Nous ne pouvons pas continuer à vivre avec cette concentration bancaire, avec les taux d’intérêts qu’elle exige de l’entrepreneur qui veut produire et du consommateur qui veut acheter à crédit. Si nous faisons en sorte que les taux d’intérêt diminuent, le bénéfice de l’entrepreneur étant alors supérieur au taux d’intérêt, les gens vont recommencer à investir et recommencer à embaucher. Et si nous diminuons les impôts de la classe moyenne et des plus pauvres, ceux-ci renoueront avec la consommation et pousseront les entrepreneurs à embaucher pour produire davantage.
Ces deux mesures sont essentielles au retour de la croissance, et devront passer par des amendements constitutionnels. Le troisième amendement important, est la fin du gel des dépenses publiques [3] qui a affecté drastiquement l’investissement.
Sur votre seconde question, l’ancien ministre ne participe pas à ma campagne, ne participera pas à mon gouvernement. Et je suis en désaccord avec la formulation de cette phrase. Pour moi, la démocratie passe toujours en premier.
Journaliste
Candidat, vous avez désormais trente seconde supplémentaires pour conclure auprès des électeurs.
Fernando Haddad
Je voudrais vous remercier pour l’opportunité de démarrer ce second tour avec vous, ayant la possibilité de discuter avec les électeurs et électrices. Je veux demander à tous d’accompagner ces trois semaines. Le futur du pays est en jeu, le futur de la démocratie est en jeu, le futur de vos droits sociaux et en matière d’emploi est en jeu. Nous voulons respectueusement demander votre compréhension, votre soutien, votre attention, pour que vous votiez avec conscience. Merci beaucoup.
Interview de Jair Bolsonaro
Journaliste
Bonsoir, félicitations pour être arrivé en tête du premier tour. Monsieur, s’il vous plaît, vous pouvez commencer votre message de 2 minutes à l’intention des électeurs, s’il vous plaît en respectant les mêmes quinze secondes de tolérance.
Jair Bolsonaro
Bonsoir brésiliens. Pour commencer, merci beaucoup aux presque 50 millions de personnes qui ont cru en moi dimanche dernier. Notre engagement, notre référence, notre drapeau se base sur le verset de Jean 8:32, « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera ». Un grand merci aux responsables évangéliques, à l’homme des champs qu’il soit de l’agro-négoce ou de l’agriculture familiale. Merci aux camionneurs [4], merci aux policiers civils et militaires et aux forces armées.
Merci à la famille brésilienne qui demande tellement à ce que ses valeurs soient respectées, et plus encore à ce que l’innocence de l’enfant en salle de classe soit au-dessus de tout [5].
Un remerciement tout particulier à la région Nordeste, parce que bien que j’aie perdu dans cette région, jamais aucun candidat de l’opposition au PT n’a eu un vote aussi important que le mien. De toute évidence, si je n’ai pas eu davantage de voix c’est à cause des « fake news », des mensonges : nous ne souhaitons pas mettre fin à la « Bolsa Família » [6], bien au contraire nous devons combattre la fraude pour que ceux qui en ont vraiment besoin puissent avoir un peu plus. Hommes et femmes de la « Bolsa Família », soyez tranquilles, nous n’avons pas l’intention d’élargir le socle de l’impôt sur le revenu. Mensonge ! La proposition de notre économiste Paulo Guedes est que celui qui gagne jusqu’à 5 fois le salaire minimum ne paye pas d’impôt sur le revenu [7], et qu’au-delà chacun soit imposé à hauteur de 20 %. Nous n’avons pas l’intention de recréer la CPMF [8] : je fus l’un de ceux qui a voté contre la CPMF par le passé. Nous voulons un Brésil ouvert aux affaires avec le monde entier, nouer des partenariats avec le monde entier, nous attaquer fermement à la question de l’insécurité publique, faire en sorte que les femmes se sentent protégées au Brésil. C’est de cette façon que nous avons l’intention de gouverner le pays et c’est de cette façon que nous voulons construire le futur de notre patrie merveilleuse.
Journaliste
Candidat, le mois dernier au cours d’une conférence, votre vice-président, le général Hamilton Mourão, a dit que la Constitution brésilienne de 1988 était une erreur. Celle que l’on appelle Constitution citoyenne, qui garantit notre démocratie et qui fêtait il y a peu ses 30 ans seulement. Le général Mourão a dit que l’élaboration d’une nouvelle Constitution, j’ouvre les guillemets pour citer ses mots, « la nouvelle Constitution n’a pas besoin d’être faite par des élus du peuple », et je ferme les guillemets. Elle pourrait alors selon lui être faite par un conseil de notables et seulement ensuite soumise à un référendum des électeurs. A nouveau, nous devons dire que les juristes affirment que notre Constitution ne permet pas la convocation d’une constituante. Rien n’est prévu pour cela, seule est prévue la possibilité de réformer par amendement la Constitution, ce qui passe par l’approbation des trois-cinquièmes des députés et des sénateurs. Et ces amendements ne peuvent pas modifier les fondements de la Constitution, qui sont gravés dans le marbre.
En septembre également, dans une interview à Globo News, le général Mourão admettait la possibilité que le président de la République puisse mener ce que l’on appelle l’ « auto-coup d’Etat ».
Monsieur, que diriez-vous à vos opposants qui sont préoccupées pour la démocratie brésilienne dans le cas où vous seriez élu ?
Jair Bolsonaro
Il est général, et je suis capitaine, mais je suis le président. Je l’ai appelé à la retenue à ces deux occasions. Je ne pourrai pas aller au-delà de ce que la Constitution permet. Jamais je ne pourrai accepter une nouvelle constituante, ne serait-ce que par manque de pouvoir pour le faire. Quant à la question de l’ « auto-coup d’Etat », je n’ai pas compris tout de suite ce qu’il voulait dire à ce moment-là, mais cela n’existe pas. Si nous sommes en train de disputer ces élections, c’est parce que nous croyons au vote du peuple, et nous serons esclaves de notre Constitution. Je répète : le présidentiable aujourd’hui c’est moi, Jair Bolsonaro. Celui qui nous soutiendra, c’est en effet le général Hamilton Mourão, et il sait pertinemment quelle est sa responsabilité du fait d’avoir été choisi comme vice-président. Avec ce choix, nous voulons démontrer que oui, nous avons besoin d’un gouvernement qui ait de l’autorité, mais sans autoritarisme. Voilà pourquoi nous nous soumettons au suffrage du peuple. Et soyez certains qu’une fois élus, ce qui manque encore un peu au général Mourão, un peu de tact et d’expérience politique, il le dépassera et s’adaptera rapidement à la réalité brésilienne et à au poste si important qui est le sien. Le général Mourão, je le remercie de sa participation, mais à ces deux moments il a eu des propos malheureux, et je répète : le président jamais n’autorisera quoi que ce soit dans ce sens.
Journaliste
Candidat, vous avez encore trente secondes pour compléter votre réponse, vous souhaitez poursuivre ?
Jair Bolsonaro
Je peux compléter. Lorsque l’on parle de Constitution, nous ne pourrions pas permettre de constituante puisque nous n’en avons pas l’autorité. Nous allons maintenir et être esclaves de notre Constitution. Oui, nous pourrons formuler des propositions ponctuelles, comme par exemple la réduction de notre majorité pénale [9], que le peuple veut et souhaite.
Journaliste
Candidat, vous avez désormais trente seconde supplémentaires pour conclure auprès des électeurs.
Jair Bolsonaro
Nous allons pacifier et unir le peuple brésilien sous le drapeau vert et jaune, sous notre hymne national, rassemblant tous ceux qui furent divisés dans le passé par la gauche. De cette façon nous pouvons faire plus que rêver, nous avons la certitude que nous ferons un Brésil différent de ce qui a été fait jusqu’ici. Nous n’accepterons pas les tambouilles politiciennes et les positions partisanes pour former notre équipe de ministres. Ce sera une équipe de notables compétents et avec l’autorité pour aller chercher ce qui est le mieux pour le Brésil, et pas pour marquer des points dans le jeu des alliances politiques.
Journaliste
Candidat Jair Bolsonaro, merci beaucoup à vous aussi pour votre participation dans le journal national.