Dans un rapport rendu public le 11 juillet et présenté devant différentes instances de la société hondurienne et du Parlement européen, une mission internationale d’observation attire l’attention sur les violences qui, depuis le coup d’Etat du 28 juin 2009, se sont multipliées contre les paysans de la région du Bas Aguán, au Honduras. Ayant enquêté sur le terrain du 26 février au 4 mars 2011, la mission dénonce notamment que, au sein des trois mille cinq cents familles réclamant l’accès à la terre pour vivre dans la dignité, vingt-trois personnes ont été assassinées. Alors que continuent à se multiplier les intimidations, poursuites et menaces, tant les auteurs matériels – hommes de main – qu’intellectuels – grands propriétaires terriens membres de l’oligarchie – de ces crimes jouissent de la plus totale impunité.
Mémoire des luttes publie (voir ci-dessous), en espagnol, l’intégralité du rapport « Honduras : Violaciones de Derechos Humanos en el Bajo Aguán ». La commission était composée d’organisations internationales –Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) ; Fian International (organisation pour le droit à l’alimentation) ; Vía campesina ; Initiative de Copenhague pour l’Amérique centrale et le Mexique (Cifca) ; Association des agences de développement (Aprodev ; liée au Conseil mondial des Eglises) ; Rel-UITA (section latino-américaine de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation) – ainsi que de sept mouvements honduriens : Centre des droits des femmes (CDM) ; Centre d’investigation et de promotion des droits humains au Honduras (Ciprodeh) ; Comité des familles de détenus-disparus du Honduras (Cofadeh) ; Commission de vérité (CV) ; Fian Honduras ; Vía Campesina Honduras ; Aide des Eglises protestantes de Suisse.
Depuis la publication de ce rapport, deux nouveaux paysans appartenant à la communauté de Llanga, dans le municipio de Trujillo, ont été assassinés le 16 juillet